L'édito de Pascal Boniface

Réponse à l’article d’Alain Beuve-Méry

Édito
11 juillet 2011
Le point de vue de Pascal Boniface

 Disons-le tout net, mieux vaut un article critique que le silence. Aussi, même si Alain Beuve-Méry ne me traite pas très bien dans l’article publié dans Le Monde du samedi 9 juillet, au moins a-t-il le mérite de parler des Intellectuels faussaires, ce que de nombreux journaux n’ont pas encore eu le courage de faire. Si je leur sais gré de cela néanmoins j’aimerai réagir à son papier.
 

D’emblée il parle d’une blessure paranoïaque chez moi, en précisant qu’il préfère quand je parle de football.
Suis-je paranoïaque ? Je pense en tous les cas avoir quelques ennemis. Y compris au Monde où, si effectivement je suis encore le bienvenu quand je parle de football, j’ai les plus grandes difficultés depuis 2001 et la polémique déclenchée contre moi pas Elie Barnavi (ambassadeur d’Israël en France) à publier des articles concernant la géopolitique, ce que je faisais avec facilité dans les colonnes du Monde avant cela. Peut-être que Nicolas Weil, qui surveille de près ce qui touche au débat d’idées dans Le Monde et qui, dans un livre consacré à l’antisémitisme, m’a comparé à Roger Garaudy (ce qui fait se poser quelques questions sur son sens de la nuance et son objectivité intellectuelle) et qui m’a déclaré un jour au téléphone qu’il trouvait que j’avais suffisamment de visibilité pour que le Monde ne m’en donne pas plus, pourrait lui apporter quelques précisions.
 
Certes Alain Beuve-Méry reconnaît que parmi les cibles il y a Caroline Fourest, éditorialiste Monde et Bernard Henri Lévy membre du conseil de surveillance et qu’il y a table ouverte depuis fort longtemps.
Mais sa conclusion laisse perplexe à écrire qu’à trop vouloir détruire des cibles je finis par le manquer, le lecteur aurai sans doute attendu une démonstration plus rigoureuse.
La question centrale de mon livre : « y a-t-il un critère de distinction entre vérités et mensonges ? » n’est pas traité dans son article.
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