L'édito de Pascal Boniface

L’IRIS, 18e Think Tank mondial sur les questions internationales et de sécurité

Édito
29 janvier 2013
Le point de vue de Pascal Boniface
Il faut de temps à autres savoir céder à l’autoglorification, alors « Alleluia ! ». Selon un classement international, l’IRIS est le 18e think tank mondial sur les questions internationales et de sécurité.
 
Pour la cinquième année consécutive, Le classement « Global Go-To Think Tanks 2012 » de l’Université de Pennsylvanie, dirigé par le Professeur James Mc Gann, vient de paraître. Il constitue le répertoire le plus complet sur les think tanks dans le monde, portant sur 6603 d’entre eux dans 182 pays. Il est élaboré à partir de la contribution de plus de 1950 experts, universitaires, décideurs politiques, représentants d’ONG, think tanks, etc., issus de 120 pays.
 
Classé parmi les meilleurs think tanks généralistes en 2008 et 2009, l’IRIS avait accédé en 2010 à la catégorie des meilleurs think tanks mondiaux spécialisés sur les questions internationales et de sécurité. L’Institut s’y place désormais au 18ème rang, pour cette édition 2012, améliorant son classement par rapport à 2011 où il était positionné à la 28ème place. L’IRIS est le seul think tank français avec l’IFRI à être classé dans cette catégorie.
 
C’est pour l’IRIS, une marque supplémentaire de reconnaissance de sa spécialisation et du sérieux de ses travaux dans les domaines de la sécurité et des questions internationales. Ce classement est d’autant plus encourageant au vu des moyens dont dispose l’IRIS en comparaison avec les autres centres classés français ou étrangers. Nos moyens sont ridiculement faibles vis-à-vis d’eux. Cela ne nous empêche pas d’être performants. Cependant, peut-être pourrait-on réfléchir en France à une réévaluation des moyens accordés aux centres de recherches en fonction des performances et non des habitudes.
 
L’IRIS a su préserver son indépendance face aux pouvoirs de toutes sortes, ce qui lui vaut la reconnaissance du public en France, et l’hostilité avérée des faussaires de tous poils, ceux qui calculent les rapports de force avant d’émettre une opinion et suivent le sens des vents dominants. Nous ne concevons pas notre rôle comme se résumant à une illustration des positions des autorités françaises, quelles qu’elles soient, même si nous pensons faire entendre une voix française dans le concert international. Les chercheurs de l’IRIS sont entièrement libres de leurs paroles. Ce n’est pas chez nous qu’un chercheur serait viré pour avoir déplu à un partenaire.
 
Cette reconnaissance internationale vient se greffer sur cette reconnaissance du public français, de tous ces gens connus et inconnus qui nous envoient au quotidien des messages de sympathie. Ce qui me rend particulièrement heureux, c’est la reconnaissance d’un travail collectif.
 
Je suis le directeur de l’IRIS, certainement l’élément le plus visible, mais il y a surtout une équipe soudée et efficace, dont le travail et la qualité ont été reconnus.
 
C’est la meilleure réponse à apporter à ceux que l’indépendance de l’IRIS défrise.
Tous les éditos