L’après Ben Laden, l’ennemi sans visage

Editions Bourin

250 pages


2011

La mort d’Oussama Ben Laden semble refermer une parenthèse ouverte il y a dix ans avec les attentats du 11 septembre 2001.

Mais la réalité est malheureusement différente. Si le fondateur d’Al-Qaida a incarné le terrorisme transnational, son élimination ne marque pas un tournant dans la lutte contre les organisations terroristes. Se jouant de la mondialisation pour mieux recruter tout en restant invisible, renouvelant en permanence leurs modes d’action et frappant de manière toujours imprévisible, les groupes terroristes ne se font désormais connaître qu’une fois qu’ils ont sévi, c’est-à-dire trop tard. Cette transformation progressive puise dans les méthodes de la guérilla et s’appuie de plus en plus sur des kamikazes n’ayant pas nécessairement de liens entre eux.

L’organisation s’est muée en nébuleuse et l’ennemi n’a plus de visage, mais il n’en est que plus dangereux.

Très bien documenté et volontairement percutant, cet ouvrage dresse le portrait des groupes terroristes transnationaux et propose une grille de lecture que les services de renseignements tardent encore à appliquer. Le message est simple : ce n’est qu’en comprenant mieux le terrorisme, ses fondements actuels et ses modes d’action, que les démocraties pourront mieux le combattre.

Dans la même catégorie
Les Suds dans la crise
Sous la direction de Philippe Hugon