Les affrontements entre le Hezbollah et Israël se sont intensifiés ces derniers jours avec de nombreuses frappes aériennes de part et d'autre. Bien que le risque d'escalade à l'échelle régionale semble plus fort que jamais, les deux belligérants avancent à tatillon afin de ne pas être respectivement accusés d'avoir enclenché un conflit généralisé.
Face à de telles tensions, les réactions de la communauté internationale, bien qu'immédiates, ont aussi été variées, créant le sentiment d'un désaccord mondial sur la situation. Une situation d'ailleurs illustrée par le dernier vote à l'Assemblée générale des Nations-Unies sur la question des territoires illégalement occupés par Israël. Les tensions actuelles au Liban créent des prises de position ambigües et délicates. Les États-Unis appellent à une désescalade, un appel qui ne sera néanmoins pas plus entendu par B. Netanyahou que celui au cessez-le-feu, démontrant finalement l'impuissance de la première puissance mondiale. Les membres de l'UE sont quant à eux divisés, ce qui ne leur donne pas plus de prise sur la situation. Il en va de même pour les pays arabes, pourtant concernés au premier chef. Le Sud global, quant à lui, réaffirme son soutien à la cause palestinienne, et la Russie et la Chine profitent de la situation pour leurs propres intérêts stratégiques.
L'escalade du conflit au Proche-Orient risque de renforcer les fractures de l'ordre international.