Pouvoir numérique et perturbation 2.0 : l’intérêt national face au droit à l’information à l’ère d’Internet / Par François-Bernard Huyghe

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« La nouvelle cyberguerre mondiale », titre un grand hebdomadaire français [1] au moment où ces lignes sont écrites, n’envisageant rien moins que l’arrêt complet d’Internet sous l’effet d’une attaque à distance. Le cyberespace n’est pas seulement un domaine de compétition économique et technologique plus ou moins pacifique entre nations, il devient également le lieu de toutes les craintes. L’espionnage par écrans interposés, le sabotage numérique à grande échelle, qu’ils soient menés par des États ou des organisations privées, éventuellement terroristes, suggèrent qu’il appartiendrait aux acteurs souverains de défendre aussi leurs « frontières » numériques. Des rapports de puissance et d’agression se dessinent. S’y ajoutent des scénarios inédits d’influence où des acteurs extérieurs tenteraient d’agir sur l’opinion d’un pays, en divulguant ses secrets, en sapant la confiance du public, en influant sur le

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