Le pivot vers l’Est du secteur gazier russe : un réaménagement du réseau hérité de l’ère soviétique

19 min. de lecture

  • Sami Ramdani

    Sami Ramdani

    Chercheur à l’IRIS, co-responsable du programme Énergie et matières premières

Si le pétrole représente la plus importante rente économique dont bénéficie l’État russe, le gaz naturel est la ressource qui lui a conféré le plus de pouvoir géopolitique. En effet, le pétrole est depuis longtemps une commodité mondialisée s’échangeant par voie maritime, alors que le commerce du gaz repose historiquement sur un réseau régional de gazoducs [1]. Ces infrastructures rigides ne permettent pas la souplesse du transport maritime, qui autorise le recours à des fournisseurs alternatifs en cas de difficultés d’approvisionnement. Ainsi, le transport par gazoducs nécessite une relation de confiance entre pays producteurs, de transit et consommateurs. Le vaste réseau hérité de la période soviétique et son évolution constituent des éléments structurant de la géographie de l’espace post-soviétique. Dès les années 2000, le gaz a représenté un vecteur de l’affirmation de la puissance géopolitique de la Russie au sein de l’espace post

Cet article est réservé aux abonné·e·s

Abonnez-vous à la RIS

CAIRN.info