Enjeux de société
Mars 2017
Le paradoxe de l’intérêt national / Par Robert Chaouad

RIS N°105 – Printemps 2017

Dans la conduite de la politique étrangère des États comme dans le commentaire de celle-ci, la notion d’intérêt national occupe une place centrale. Elle apparaît comme l’une des plus aisées à employer et à mobiliser dans les discours, mais, dans le même temps, comme l’une des plus difficiles à cerner et définir. Et il n’est pas inintéressant d’observer qu’une telle notion, si présente dans les discours politiques et au nom de laquelle l’action extérieure des États continue à être menée – au moins sur le plan rhétorique –, ne figure pas, ces dernières années, parmi les principales problématiques des agendas académiques en relations internationales. Alors qu’elle a fait l’objet de la plus grande attention après la Seconde Guerre mondiale, notamment dans le champ universitaire américain, l’intérêt académique – ou du moins théorique – pour cette notion semble s’être quelque peu atténué depuis le début du XXIe siècle, après
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