Le Japon et les métamorphoses de la puissance

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  • Marianne Peron-Doise

    Marianne Peron-Doise

    Directrice de recherche à l’IRIS, co-responsable du programme Asie-Pacifique, directrice de l’Observatoire géopolitique de l’Indo-Pacifique

Le récit d’un Japon évoluant sur une trajectoire inexorable, ascension ou déclin, est souvent mobilisé pour répondre aux questionnements sur le rapport qu’entretient l’archipel avec la puissance. Tokyo est ainsi présenté comme l’archétype du « soft power », ou puissance douce, en raison de sa capacité à « séduire ou à attirer » si l’on se réfère à la définition de Joseph Nye – sur laquelle il revient longuement dans le cadre de ce dossier, dans un entretien croisé avec Bertrand Badie. Le Japon se voit donc opposé à l’incarnation, non moins symbolique du « hard power », ou puissance dure, que représenterait la Chine. Pour autant, à une époque où certains États utilisent la force pour changer le statu quo et où le leadership américain apparaît moins prévisible, le Japon s’est imposé comme un acteur majeur de la région Indo-Pacifique et de la nouvelle géopolitique mondiale. La fragilité d’u

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