La vie de l'IRIS

Réponse à M. Frederic Encel

17 septembre 2004

REPONSE A M. FREDERIC ENCEL


NB : Ce droit de réponse a été envoyé par Pascal Boniface le 3 septembre 2004 au site Internet proche-orient.info qui a refusé de le publier.


Au retour de vacances je découvre que Monsieur Frédéric Encel a répliqué à mon droit de réponse du 22 juillet 2004, et de nouveau de façon biaisée. Plusieurs précisions et rectifications s’imposent donc :


1- Je ne vois pas en quoi chercher à comprendre les causes des actes antisémites vaudrait indulgence à leur égard. Je pense au contraire que pour combattre un phénomène, il est nécessaire d’en disséquer les racines et d’en faire une analyse précise et rationnelle et non seulement émotionnelle, comme l’ont encore montré les évènements de cet été. Comprendre n’est pas légitimer, au contraire.


2- M. Encel évoque mon « aversion pour le sionisme et pour Israël ». Ayant toujours plaidé pour le droit de l’État d’Israël à exister dans des frontières sûres et reconnues, refusé l’assimilation du sionisme à une forme de racisme et constamment condamné les attentats contre des civils israéliens, je vois mal en quoi il peut parler de mon aversion à l’égard d’Israël. Sauf à assimiler la critique à l’encontre d’un gouvernement à une aversion à l’égard d’un peuple ou d’un État. Pourtant Yossi Beilin ou Abraham Burg en Israël, Théo Klein en France ont été beaucoup plus tranchants dans leur critique de Sharon que je ne l’ai jamais été sans pour autant que leur attachement au sionisme ou à Israël ne soit contesté. Dans le même ordre d’idée, faudrait-il alors affirmer que ceux qui ne sont pas d’accord avec la politique étrangère de Jacques Chirac font preuve « d’aversion pour la France ? »


3- L’insinuation de M. Encel sur ma « proximité avec différentes causes arabes notamment dans les pétromonarchies du Golfe » est caractéristique de ses méthodes, indignes du débat intellectuel. Il n’affirme rien bien sûr, mais laisse entendre sournoisement que je serais à la solde de ces pays. La liste de mes missions est publique. La lettre d’information de l’IRIS en rend compte. En 2003-2004, j’ai du consacrer 10 à 15% de mes déplacements aux États du Golfe, ce qui ne me semble pas injustifié du fait de l’actualité stratégique. M. Encel pourrait aussi bien évoquer mes proximités avec les causes européennes, africaines ou asiatiques. Par ailleurs, au-delà de la manœuvre grossière à laquelle il se livre, il dévoile un aspect de sa pensée : pour lui, proximité supposée avec les causes arabes signifie aversion prouvée d’Israël, comme si l’on ne pouvait pas souhaiter la coexistence harmonieuse des uns et des autres.


Toutes ces méthodes caractérisent suffisamment M. Encel. Ce ne sont pas celles d’un chercheur. Ce sont celles de la désinformation. Ce ne sont pas ses convictions qui me gênent, il y aurait là au contraire lieu à un vigoureux débat intellectuel. Mais M. Encel avance toujours masqué et mélange allégrement argument, calomnie et délation.


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