L’intérêt national dans la politique étrangère de la République islamique d’Iran, une justification religieuse de l’intérêt du régime / Par Vincent Legrand et Vincent Eiffling

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  • Vincent Legrand

    Vincent Legrand

    Vincent LEGRAND est directeur général de Dorémi, une entreprise solidaire d’utilité sociale spécialisée dans la rénovation performante des maisons, et est gérant de l’Institut négaWatt.

  • Vincent Eiffling

    Vincent Eiffling

    Doctorant à l’Université catholique de Louvain.

À la suite de la signature de l’accord-cadre sur le programme nucléaire iranien le 2 avril 2015 à Lausanne, qui allait mener à la conclusion, le 14 juillet suivant à Vienne, du Plan d’action global conjoint, « les factions les plus dures du régime, […] réunies autour d’un mouvement dit des “inquiets” (Delvapassan), ont exprimé leur opposition, reprochant à l’accord de ne pas défendre suffisamment l’intérêt national » [1]. Cette référence à l’intérêt national en est une parmi bien d’autres dans le discours politique iranien. Quelle place occupe le référentiel de l’intérêt national dans la politique étrangère de l’Iran, en interaction avec d’autres, notamment celui de la révolution islamique ? Détermine-t-il, oriente-t-il et / ou légitime-t-il sa politique étrangère et de quelle façon ? Les études de la politique étrangère de la République islamique d’Iran mettent en avant de manière récurrente le

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