Enjeux de société
Décembre 2016
L’ère des « soft wars » : l’exemple Washington-Beijing / Par Barthélemy Courmont

RIS N°104 – Hiver 2016

Dans les relations internationales en général et dans l’étude des conflits en particulier, les apparences sont souvent trompeuses. Ainsi, contrairement au spectacle que nous offre une actualité tumultueuse et aux idées reçues qu’elle véhicule, ne peut-on questionner le changement de nature de la notion de guerre entre grandes puissances ? Cette guerre pourrait-elle désormais marginaliser le choix des armes et se porter sur d’autres champs de bataille, propres aux stratégies de soft power ? Les dernières années furent marquées par une recrudescence des conflits et de la violence armée impliquant à la fois États et acteurs non étatiques. De l’Est ukrainien à la Libye, en passant par les frappes contre l’État islamique sur les territoires irakien et syrien et les risques toujours présents dans la bande de Gaza, l’actualité internationale fut monopolisée par cet arc du chaos. Et les tendances sécuritaires actuelles invitent à considérer qu�
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