Le couple franco-allemand, une réalité pour les autres ? Un regard tchèque

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  • Lukáš Macek

    Lukáš Macek

    Politiste, chef du Centre Grande Europe de l’Institut Jacques Delors et directeur du campus de Sciences Po à Dijon, il a notamment publié L’élargissement met-il en péril le projet européen ? (La Documentation française, 2011).

En France, le narratif sur le rôle crucial du « couple franco-allemand » pour la construction européenne relève d’une évidence. Mais qu’en est-il en Europe centrale ? Le « moteur franco-allemand » est-il une réalité perçue et comprise par les autres États membres, et en particulier ceux d’Europe centrale et orientale ? Et le cas échéant, cette réalité est-elle principalement acceptée et considérée comme positive – ou non ? Nous allons nous pencher sur cette question en nous appuyant sur le cas de la République tchèque, le pays à qui la France a récemment passé le relais de la présidence du Conseil de l’Union européenne (UE). Quel moteur franco-allemand ? Un scepticisme de circonstances Vu de Prague, plusieurs facteurs brouillent l’image d’Épinal du « moteur franco-allemand » de l’Europe communautaire. Commençons par une évidence : l’expérience concrète qu’ont les Tchèques

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