L’arsenalisation de la cognition : stratégies chinoises et contre-mesures taïwanaises à l’ère de l’intelligence artificielle

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  • Camille Boulenguer

    Camille Boulenguer

    Chercheuse à l’IRIS, directrice de l’Observatoire géopolitique du numérique et des technologies émergentes

  • Florian Guéneau

    Florian Guéneau

    Consultant en psychologie et influence étrangère.

  • Baptiste Prébot

    Baptiste Prébot

    Chercheur associé à l’École Nationale Supérieure de Cognitique (ENSC).

Lors d’une allocution en 2018, Xi Jinping apparaissait avec deux ouvrages en arrière-plan : The Master Algorithm de Pedro Domingos et Augmented: Life in the Smart Lane de Brett King [1]. Ce geste symbolique traduit l’engagement manifeste du président chinois dans la révolution technologique de l’intelligence artificielle (IA), dont il cherche à faire non seulement un outil de puissance, mais aussi un vecteur de transformation civilisationnelle, capable de redéfinir les rapports entre gouvernance, société et technologie. L’IA favorise également l’essor de méthodes et champs d’affrontement inédits, notamment celui de la cognition, devenue à la fois arme et cible d’une nouvelle forme de conflictualité. Influencer les représentations d’un individu, d’un groupe ou d’une population fait depuis longtemps l’objet des stratégies d’influence. Cependant, l’émergence du cyberespace et des technologies numériques associées a offert un champ d’app

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