L’application de la responsabilité de protéger en Libye : retour à la case départ ? / Par Mohammed Faraj Ben Lamma

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  • Mohammed Faraj Ben Lamma

    Mohammed Faraj Ben Lamma

    Docteur en science politique, ancien doyen de la Faculté d’économie et de science politique de l’Université Azzaytuna (Libye).

Dix ans après la publication, en décembre 2001, par la Commission internationale de l’intervention et de la souveraineté des États (CIISE) d’un important rapport sur la responsabilité de protéger (R2P) [1] et six ans après son entrée dans le champ juridique international, le 24 octobre 2005, au cours du sommet mondial pour le 60e anniversaire des Nations unies, la R2P a fini par recevoir une application concrète : à l’occasion de la crise libyenne, en 2011, la résolution 1973 du Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (ONU) du 17 mars 2011 y fait expressément référence [2]. Elle autorise un État, agissant seul ou dans le cadre d’organismes ou d’arrangements régionaux, à prendre « toutes [les] mesures nécessaires » pour protéger la population civile libyenne. L’affaire libyenne revêtait donc l’importance d’un test essentiel, la responsabilité de protéger franchissant l’état prospectif qui était encore

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