Coulée brune. Comment le fascisme inonde notre langue // Olivier Mannoni, (Paris : Éditions Héloïse d’Ormesson, 2024, 192 p.)

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  • Vladimir Pol

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Hitler était socialiste ; les Ukrainiens sont des nazis ; le Rassemblement national n’est pas un parti d’extrême droite, etc. Autant de fables énoncées par un certain nombre de politiques et de commentateurs dans l’espoir de les voir infuser dans l’opinion. Dans quelle mesure le vocabulaire, la grammaire, la syntaxe contribuent-ils subrepticement à orienter les idées des citoyens, des électeurs, des peuples ? Un traducteur, Olivier Mannoni, s’est employé à répertorier l’évolution de la parole publique au cours des dernières années, avec pour point de départ 2024, une année jugée « cauchemardesque » pour les régimes démocratiques, pas même achevée au moment de la publication, fin novembre, de Coulée brune. Comment le fascisme inonde notre langue. Olivier Mannoni a par le passé traduit en français Mein Kampf, « ignominie mentale, philosophique et politique » (p. 10) d’Adolf Hitler. À ses yeux, le livre-progr

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