Contrefaçon et terrorisme : comprendre les mécanismes / Par Carole Gomez

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En matière de lutte contre la criminalité organisée, la contrefaçon [1] passe souvent au second plan des priorités après le trafic de stupéfiants, la traite des êtres humains ou encore le trafic d’armes. Perçue a priori comme moindre dans son impact, ne semblant concerner que des marques de luxe, elle serait moins universelle que d’autres types d’activités criminelles. Pourtant, dès 1998, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) considérait que la contrefaçon représentait un montant compris entre 5 à 9 % du commerce mondial, soit 200 à 300 milliards d’euros, dont 6 milliards pour la France. En 2005, le Service central à la prévention de la corruption (SCPC), service à composition interministérielle placé auprès du ministre français de la Justice, publiait dans son rapport annuel un chapitre alertant sur l’importance croissante de ce phénomène [2]. Plus récemment, en avril 2016, l’OCDE et l’Office de l’Union

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