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26 juin 2025
OTAN-Trump : le pari gagnant de la brutalité

Le sommet annuel de l’OTAN, qui s’est tenu les 24 et 25 juin à La Haye, s’est conclu par un net succès diplomatique pour Donald Trump. En dépit de ses attaques répétées contre les alliés européens – imposition de tarifs douaniers, déclarations agressives, multiples tentatives de décrédibilisation – ces derniers ont fait preuve d’une remarquable docilité face aux exigences américaines. En première ligne de cette attitude conciliante : Mark Rutte, le nouveau secrétaire général de l’Alliance.
Les États membres se sont engagés à porter leurs dépenses de défense à 5 % du PIB d’ici dix ans, un objectif peu réaliste quand on sait que les États-Unis eux-mêmes n’atteignent pas ce seuil. Tous ont accepté cet alignement, y compris la France. Seule l’Espagne a exprimé une opposition à ces exigences. En contrepartie, les États-Unis ont réaffirmé leur attachement à l’article 5 du traité, garantissant une assistance mutuelle en cas d’agression.
Toutefois, Donald Trump a souligné que l’article peut être interprété de différentes manière. Cette posture accentue les incertitudes quant à la fiabilité de la protection américaine, d’autant plus la question d’une stratégie commune face à l’agressivité de Moscou a été largement éludée.
Dans un rapport de force déséquilibré, céder à Trump ne traduit pas une sympathie, mais une faiblesse des pays européens. Il est nécessaire de tenir lui tête.