Notes / Asia Focus
4 janvier 2017
Birmanie « démocratique », l’An 2 : premier bilan

Le 8 novembre 2015, quatre ans après que le régime martial eut de lui-même engagé une transition (progressive) vers la démocratie (mars 2011), la Birmanie post-junte ouvrait un nouveau chapitre déterminant de son histoire politique mouvementée. En conviant aux urnes plusieurs dizaines de millions de Birmans pour désigner les futurs représentants de la nation, l’administration Thein Sein répondait autant aux attentes d’une population sevrée de scrutin qu’aux demandes pressantes d’une communauté internationale (entendez occidentale) décidée à réintégrer cet ancien Etat paria dans le concert des nations.
Un événement longtemps espéré, attendu depuis un quart de siècle ; moins par le demi-million de militaires et sa toute puissante hiérarchie que par les nombreux sympathisants de la cause démocratique, pressés de confier en masse, via leur bulletin de vote, un mandat politique fort à la formation incarnant le projet démocratique birman, la Ligue nationale pour la démocratie (LND) de l’emblématique ancien prix Nobel de la paix, Aung San Suu Kyi…