L’Amérique latine suspendue à l’arrivée de Donald Trump

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  • Christophe Ventura

    Christophe Ventura

    Directeur de recherche à l’IRIS, responsable du Programme Amérique latine/Caraïbe

La situation politique et géopolitique de l’Amérique latine poursuit son évolution vers toujours plus d’incertitudes tandis que les perspectives économiques de la région restent peu engageantes (après deux années de récession, la croissance devrait néanmoins signer son retour, 1,3 % pour l’ensemble du sous-continent en 2017).

La plupart des pays (trente-trois) du sous-continent se sont retrouvés le 25 janvier en République dominicaine (Punta Cana) pour le Ve Sommet de la Communauté d’Etats latino-américains et caraïbes (Celac). Pour la première fois, cette rencontre s’est tenue en présence de représentants de l’Union européenne. Elle a débouché sur l’adoption d’une déclaration politique soulignant plusieurs objectifs pour la région parmi lesquels l’engagement en faveur des objectifs de l’Agenda 2030 (dix-sept Objectifs de développement durable de l’ONU), de l’Accord de Paris sur le changement climatique. Ce texte exprime également la préoccupation des pays de la région pour le développement de l’unilatéralisme dans les relations internationales, sans pour autant critiquer explicitement l’élection de Donald Trump aux Etats-Unis.

A l’issue de ce Sommet, El Salvador a pris la présidence pro-tempore 2017 de l’organisme d’intégration. Ce pays commémore le 25e anniversaire des accords de paix signés le 16 janvier 1992 entre l’Etat et le Front Farabundo Martí de libération nationale (FMLN). Ces derniers ont mis fin à l’une des plus sanglantes guerres civiles de la région débutée à la fin des années 1970…