Le Japon et les Philippines, alliés « privilégiés » des États-Unis en Indo-Pacifique ?

  • Marianne Peron-Doise

    Marianne Peron-Doise

    Directrice de recherche à l’IRIS, co-responsable du programme Asie-Pacifique, directrice de l’Observatoire géopolitique de l’Indo-Pacifique

La récente tournée Indo-Pacifique du secrétaire américain à la Défense, Pete Hegseth fin mars, et ses arrêts aux Philippines et au Japon n’ont que partiellement rassuré les alliés asiatiques des États-Unis frappés dès le 2 avril 2025 par une cascade d’augmentation de droits de douanes, au même titre que le reste du monde. Les propos du Premier ministre australien Anthony Albanese estimant que cette hausse unilatérale n’était pas « l’acte d’un ami » reflète sans doute ce que pensent, sans oser le dire, beaucoup d’alliés des États-Unis comme Tokyo ou Séoul. L’alacrité australienne tient peut-être aussi à des interrogations sur l’état d’avancement du programme AUKUS et la livraison des sous-marins à propulsion nucléaire de Type Virginia au cœur de l’accord signé il y a trois ans entre Canberra, Washington et Londres et qui tarde à se concrétiser.