Notes / Climat, environnement, sécurité
29 mars 2017
Quelle politique énergétique pour l’administration Trump ?

Les nominations successives de deux climato-sceptiques – Rick Perry, ancien gouverneur du Texas, à la tête du département à l’Énergie (United States Department of Energy – DOE) et Scott Pruit à l’Agence américaine de protection de l’environnement (Environmental Protection Agency – EPA)-, ainsi que du PDG d’ExxonMobil et proche de Vladimir Poutine, Rex Tillerson, au poste de secrétaire d’État, ont été les premiers signaux envoyés à la communauté internationale de l’énergie par Donald Trump.
Durant sa campagne électorale, le 45ème président des États-Unis avait affirmé qu’il lèverait l’ensemble des barrières administratives, technologiques, environnementales et économiques pour privilégier le développement des ressources énergétiques fossiles dans le pays. Le site de la Maison-Blanche est désormais assez explicite sur la stratégie de la nouvelle administration et sont ainsi mis en avant : le développement des ressources fossiles aux États-Unis ; la question de la dérégulation (réduction du pouvoir de l’EPA et élimination du plan climat) ; l’utilisation des revenus issus du développement des ressources énergétiques pour développer les infrastructures (routes, ponts, etc.) ; le développement des technologies de captage et de stockage de carbone (CCS) et la renaissance de l’industrie du charbon ; et enfin la recherche d’indépendance vis-à-vis de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP). Sur les énergies renouvelables, le candidat D. Trump n’a eu de cesse d’affirmer durant sa campagne l’ineptie de leur développement, arguant notamment du désastre représenté par le modèle économique du solaire ou par les véritables monstruosités industrielles des projets éoliens. Globalement, leur retour sur investissement excessivement long (entre 30 et 40 ans pour la plupart des technologies vertes) et leur coût social doivent rendre leur développement secondaire. Et ce d’autant plus que le sous-sol américain regorge de pétrole, de gaz naturel et de charbon permettant d’atteindre l’indépendance énergétique…