Comment et pourquoi la Chine va prendre le leadership des questions climatiques internationales ?

  • Emmanuel Hache

    Emmanuel Hache

    Directeur de recherche à l’IRIS

  • Clémence Bourget

    Clémence Bourget

    Étudiante à IRIS Sup’

Alors que l’Accord de Paris est entré en vigueur le 4 novembre dernier, les Etats-Unis et la Chine, qui représentent près de 40 % des émissions de Gaz à effet de serre (GES) selon la comptabilité de l’ONU, avaient, déjà début septembre, à la veille du sommet du G20 à Hangzhou, affirmé leur volonté en la matière en signant simultanément le traité. La dynamique internationale de prise en compte et l’action pour lutter contre le changement climatique semblait bel et bien amorcée ! Cependant, l’élection du climatosceptique Donald Trump à la tête des Etats-Unis pourrait selon toute vraisemblance menacer ces avancées.

Qui pourrait alors prendre le leadership sur ces questions au niveau international ? La Chine, premier émetteur mondial de GES (plus de 20 % des émissions globales), connait actuellement des mutations économiques et environnementales importantes à même de structurer les évolutions climatiques internationales. Ainsi, la concomitance du rééquilibrage économique chinois (résultant notamment du 12ème plan quinquennal national achevé en 2015) et d’un 13ème plan fortement axé sur les thématiques environnementales est sûrement une chance pour la Chine, mais également pour la sphère climatique internationale…