[Sport Lab’] Le sport et l’identité dans le contexte de l’Union européenne

Le sport peut jouer un rôle important dans le développement des identités – qu’elles soient locales, régionales ou nationales (Archambault et al., 2018).

Les grands événements sportifs sont un lieu privilégié pour l’analyse du lien entre sport et identité. En pratique, cela se traduit par exemple par des démonstrations de « nationalisme banal », terme inventé par le sociologue britannique Michael Billig (1995), particulièrement propices durant les compétitions sportives. Ainsi, porter le maillot de son équipe nationale, brandir le drapeau de son pays ou chanter l’hymne national se traduisent en « performance » de l’identité nationale. Elle permettrait aussi, même s’il est difficile de l’évaluer concrètement, aux participants et spectateurs de renforcer leur sentiment d’appartenance à la nation.

Les performances sportives peuvent aussi se transformer en « mémoire collective », c’est-à- dire s’inscrire dans la suite d’évènements socio-culturels et historiques qui construisent la nation et qui deviennent le savoir commun des citoyens.

En France, par exemple, on peut tout de même noter que, dans l’imaginaire collectif, les victoires de l’équipe de France masculine de football en 1998 et en 2018 ont aussi marqué notre Histoire collective. Les célébrations à travers la France, teintées de bleu, de blanc et de rouge, ont été l’occasion pour une partie du peuple français de célébrer non seulement notre équipe nationale de football, mais également notre pays…