Retour sur le VIe sommet de la Celac : vers une relance de la vie régionale en Amérique latine ?

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  • Christophe Ventura

    Christophe Ventura

    Directeur de recherche à l’IRIS, responsable du Programme Amérique latine/Caraïbe

Le 18 septembre 2021 s’est tenu, à Mexico, le VIe Sommet de la Communauté d’États latinoaméricains et caraïbes (Celac) en présence de trente pays représentés (dont dix-sept par leur chef d’État et de gouvernement), de la secrétaire exécutive de la Commission économique pour l’Amérique latine (Cepal) Alicia Barcena et du président du Conseil européen Charles Michel. À ces acteurs présents se sont ajoutées, par le biais d’interventions retransmises par vidéo, les voix de Xi Jinping, président de la République populaire de Chine (RPC), et de Antonio Guterres, secrétaire général des Nations unies.

La présidence mexicaine de cette rencontre, qui a pu compter avec l’engagement personnel du président Andres Manuel Lopez Obrador (dit « AMLO ») et du ministre des Relations extérieures Marcelo Ebrard, a souhaité incarner une volonté de relance du dialogue régional en Amérique latine après plusieurs années de suspension et de développement de multiples crises économiques, sociales, politiques et géopolitiques (Venezuela) sur l’ensemble du sous-continent. Ce Sommet a voulu inaugurer un nouveau « moment » politique dans une région durement frappée par la crise sanitaire mondiale et traversée par de puissantes dynamiques de divisions politiques et de polarisations partisanes, ainsi que par des évolutions rapides et oscillatoires des scénarios sociaux et politiques. Dans ce contexte, cette rencontre a indiqué l’amorce d’une recomposition sensible et progressive des équilibres politiques régionaux et consacré l’affirmation de l’action diplomatique du Mexique en Amérique latine à l’entame de la deuxième partie du mandat de « AMLO ». Et ce, tandis que cette dernière devient l’un des terrains incontournables de la confrontation mondiale pour l’hégémonie opposant les États- Unis et la Chine.

Cette note se propose de revenir sur les principaux enjeux de l’événement, ainsi que sur les décisions et orientations les plus saillantes qui y ont été prises et définies. Et de les resituer dans le cadre des dynamiques (géo)politiques régionales en cours…