L’organisation de la Coupe du monde masculine de rugby 2023 face aux défis actuels

IRIS : Comment se passe la préparation à la Coupe du monde ? Quels sont les principaux défis que vous avez relevés ? Que vous devez relever ?

CLAUDE ATCHER : C’est une période difficile où nous avons tendance de manière générale à considérer le lien social comme étant distendu. Au cours des derniers mois, la fierté d’être français a légèrement été écornée, en raison du contexte général et de la crise sanitaire. Pourtant, l’organisation d’un événement tel que la Coupe du monde nous permet de nous rendre compte à quel point nous avons un pays fabuleux. Notre art de vivre est envié par beaucoup, mais parfois, nous avons tendance à nous plaindre de notre sort. Nous avons réalisé un clip vidéo vantant l’organisation de cet événement avec pour objectif de magnifier ce savoir-faire français que nous revendiquons haut et fort, car c’est un élément permettant de faire rayonner cette Coupe du monde à l’étranger.

Nous avons lancé au mois d’avril un appel d’offres sur la désignation d’agences de voyage dans tous les pays pour construire des programmes sur mesure permettant d’assister à cet événement. Nous avons donc sélectionné 22 agences dans le monde. Autre élément de satisfaction : la vente des billets. L’objectif prévisionnel était d’en vendre 110 000. Finalement, nous en avons vendu plus de 300 000. Le sujet de la billetterie est essentiel, car cela implique d’importantes conséquences sur le tourisme. En effet, un des avantages du public rugbystique est qu’il va passer en moyenne 15 jours en France et dépenser autour de 5 000 euros. Ainsi, nous devons absolument nous appuyer sur ce sujet afin de vendre ce savoir-faire, ce savoir-vivre et promouvoir les qualités intrinsèques de notre histoire et de notre culture dont nous sommes très fiers. Nous avons donc une vraie motivation à promouvoir la France et son rayonnement à l’étranger…