ANALYSES

L’Initiative de « Trois mers » – la coopération Nord-Sud au centre de l’Europe, le nouvel axe de la politique étrangère polonaise

Tribune
2 décembre 2016
par Dorota Richard, docteur en sciences politiques et relations internationales, spécialiste de l’Europe centrale et orientale
Les 25 et 26 août 2016, lors du Forum International de Dubrovnik (Croatie) qui a réuni les représentants de 12 pays d’Europe centrale, tous membres de l’Union européenne, une nouvelle plateforme de coopération, appelée l’Initiative de « Trois mers », a été lancée. Initiative conjointe polonaise et croate, ce Forum a permis de concrétiser l’idée d’une coopération renforcée au centre de l’Europe, dans l’espace entre la Baltique, l’Adriatique et la mer Noire, autour de grands projets communs. La Déclaration, adoptée par les représentants de l’Autriche, la Bulgarie, la Croatie, l’Estonie, la Hongrie, la Lettonie, la Lituanie, la Pologne, la République Tchèque, la Roumanie, la Slovaquie et la Slovénie, souligne la nécessité d’une coopération Nord-Sud en Europe centrale dans des domaines stratégiques pour les économies des pays de la région, tout en restant dans le cadre de l’Union européenne. Les représentants des Etats-Unis et de la Chine ont également participé au Forum.

L’Initiative des « Trois mers » (Baltique, Adriatique, Mer noire) plonge ses racines dans l’histoire polonaise. Le projet politique « Intermarium » (« Miedzymorze » en polonais) de Jozef Pilsudski est né dans l’entre-deux-guerres et prévoyait de fédérer les pays d’Europe centrale et orientale dans l’espace s’étendant entre trois mers : Baltique, Adriatique et Mer Noire [1]. Une telle fédération devait permettre à l’Europe centrale de faire contrepoids à la suprématie de l’URSS et de l’Allemagne, deux puissances dominantes dans la région, et de sécuriser l’indépendance nouvellement acquise par certains pays de la région face à la menace qui se profilait tant à l’Est qu’à l’Ouest de la région. Dans l’entre-deux-guerres, en raison de la situation géopolitique complexe de la région (entre autres les différends frontaliers, les problèmes liés aux minorités nationales) et malgré quelques initiatives, le projet « Intermarium » en est resté au stade de concept. Par ailleurs, cette idée renouait avec la tradition bien plus ancienne de la République des Deux Nations, union politique et militaire entre le Royaume de Pologne et le Grand-Duché de Lituanie, scellée par l’Union de Lublin en 1569.

L’idée d’une coopération plus forte entre les pays du centre de l’Europe dans l’espace correspondant à « Intermarium », a été remise en avant par le président polonais, Andrzej Duda, au cours de sa campagne présidentielle. Une fois élu président, il a pris l’initiative conjointe avec la présidente croate, Kolinda Grabar-Kitarovic, d’organiser une première rencontre des pays de la région. L’occasion se présenta en 2015, lors de 70ème session de l’Assemblée de l’ONU. Les représentants d’Europe centrale ont discuté notamment de la nécessité de construire ensemble des infrastructures permettant de relier leurs pays suivant l’axe Nord-Sud. Par la suite, le président polonais a poursuivi l’action diplomatique dans toute la région : afin de promouvoir son idée, Andrzej Duda a rencontré tous les présidents des pays concernés.

La préparation du sommet de l’OTAN à Varsovie (les 8-9 juillet 2016) a été une opportunité particulièrement intéressante de rencontres et de promotion de la coopération entre les pays d’Europe centrale. Ainsi, à l’initiative des présidents polonais et roumain, la réunion des chefs d’Etat de neuf pays d’Europe centrale situés sur le flanc Est de l’OTAN a eu lieu le 4 novembre 2015 à Bucarest [2]. Il s’agissait de préparer une position commune en vue du sommet de l’OTAN de Varsovie. A l’issue de cette rencontre, les représentants de tous les pays participants ont signé un document, dans lequel les pays signataires soutenaient l’idée du renforcement du flanc Est de l’OTAN par la présence des forces armées de l’Alliance. La Hongrie, la Slovaquie et la République tchèque n’ont pas demandé la présence militaire de l’Alliance sur leurs territoires, mais ont soutenu la demande des autres. Le résultat de la réunion de Bucarest a été considéré comme un succès. Pour le président polonais c’était la preuve qu’une initiative de coopération comme celle de « Trois mers » pourrait aussi, en dehors des aspects économiques, permettre d’améliorer la sécurité dans la région.

Le Forum de Dubrovnik 2016, qui lança officiellement l’Initiative de « Trois mers » a eu lieu 25 et 26 août 2016 à Dubrovnik, en Croatie, sur le thème « Renforcer l’Europe – Relier le Nord et le Sud ».

Dans son discours prononcé lors du Forum, Andrzej Duda a souligné que le projet de renforcer les liens entre les pays de l’espace de « Trois mers » était constamment présent dans ses rencontres bilatérales et multilatérales. Ensuite, il a exposé trois composantes essentielles, à ses yeux, de cette nouvelle coopération : les infrastructures de transport et de communication, l’approvisionnement énergétique et la coopération scientifique et culturelle. Ainsi, il a insisté sur le fait que les pays de la région de « Trois mers », partie importante de la communauté euroatlantique, souhaitaient enrichir cette dernière et contribuer activement à son développement suivant l’axe Nord-Sud (dont le potentiel n’est pas pleinement utilisé) qui devrait compléter l’axe Ouest-Est. L’intégration européenne devrait être renforcée par des liens Nord-Sud, notamment par le développement des infrastructures de transport et de communication. Cela est essentiel pour la coopération régionale, mais également pour la coopération économique avec les partenaires globaux, comme la Chine. Le défi majeur dans ce domaine, mentionné par le président Duda, est la réalisation du couloir de transport Baltique – Adriatique. Des projets concrets, Via Carpatia et Via Baltica, prévoient la construction d’infrastructures routières et ferroviaires. Via Carpatia est un projet d’une route internationale « Nord – Sud » reliant Klaïpeda en Lituanie à Salonique en Grèce. Cette route passera par la Lituanie, la Pologne, la Slovaquie, la Hongrie, la Roumanie, la Bulgarie et la Grèce et elle reliera la Baltique à la Mer Noire et la Méditerranée. Via Baltica, dont la construction doit être achevée en 2020, reliera l’Estonie, la Lettonie, la Lituanie et la Pologne. Son complément ferroviaire, Rail Baltica, devra assurer la liaison entre Berlin et Helsinki en passant par Varsovie.

D’après le président polonais, une meilleure utilisation du potentiel de l’axe Nord-Sud permettrait d’enrichir le processus d’intégration européenne. Dans son discours, il soulignait la nécessité de nuancer les relations entre le « centre » et les « périphéries », caractérisées par les transferts en sens unique de solutions politiques, culturelles et économiques, ne prenant pas en compte le contexte historique particulier des périphéries. « Nous voulons l’unité et l’intégration, mais cela ne signifie pas que nous voulons l’uniformisation. L’intégration n’est pas l’ennemie de la diversité. Cette logique, nous pouvons la changer en développant la coopération entre les pays de « Trois mers » et dans l’axe Nord-Sud », a-t-il dit.

Le développement des infrastructures énergétiques dans la région de « Trois mers » occupait une place particulièrement importante dans le discours d’Andrzej Duda. Il a évoqué la menace pour les approvisionnements de la plupart des pays de la région résultant de la domination russe en tant que principal fournisseur en énergie. La réponse à ce problème est la diversification des approvisionnements. Le projet phare dans ce domaine serait la mise en place d’un couloir gazier Nord-Sud, reliant le terminal LNG à Swinoujscie, en Pologne, au terminal croate sur l’île de Krk. La réalisation de ce projet permettrait de diversifier les sources d’approvisionnement en gaz liquéfié en provenance, entre autres de l’Afrique du Nord, des Etats-Unis, du Canada et du Moyen-Orient. Par ailleurs, un autre projet, Nord Stream 2, est au cœur des préoccupations énergétiques de plusieurs pays d’Europe centrale. La Pologne est en effet particulièrement opposée à la construction de ce gazoduc reliant la Russie et l’Allemagne via la mer Baltique et qui accroîtrait encore plus la dépendance de l’Europe vis-à-vis du gaz russe. D’autres domaines de coopération évoqués dans le discours du président polonais sont la coopération scientifique et culturelle ainsi que les échanges de jeunes. D’après ses propos, la proximité géographique des pays doit s’accompagner d’un rapprochement entre les sociétés civiles.

Lors du Forum de Dubrovnik, les représentants des 12 pays de l’Initiative de « Trois mers » ont adopté une Déclaration commune sur la coopération dans les domaines de l’énergie, des transports, du numérique et de l’économie. La Déclaration souligne l’importance pour les pays de la région de relier leurs économies et leurs infrastructures dans le sens Nord-Sud, afin de compléter le marché commun européen construit essentiellement suivant l’axe Ouest-Est. Le renforcement de la coopération dans ces quatre secteurs permettrait de rendre les pays d’Europe centrale plus sûrs et plus concurrentiels en renforçant l’Union européenne dans son ensemble. Dans la Déclaration, les participants ont exprimé leur conviction que la coopération dans la région Baltique-Adriatique-Mer Noire, aussi bien à l’intérieur de l’UE que dans l’espace transatlantique plus large, devait être renforcée, « toutefois sans la mise en place de structures parallèles aux mécanismes déjà existants de coopération ». L’initiative est considérée donc comme une « plateforme informelle » de coopération des pays d’Europe centrale qui permettra d’obtenir l’appui politique nécessaire pour réaliser des projets transrégionaux et macro-régionaux d’importance stratégique dans ces quatre domaines. D’après le texte, l’Initiative de « Trois mers » est ouverte aux partenariats avec les sujets économiques et étatiques du monde entier qui respectent des valeurs et les principes fondamentaux de l’Union européenne.

Lors de la conférence de presse commune d’Andrzej Duda et de la présidente croate Kolinda Grabar-Kitarovic, le président polonais a insisté sur deux éléments : l’infrastructure énergétique, permettant la diversification des approvisionnements et l’aide mutuelle en cas de crise énergétique et l’infrastructure routière et ferroviaire, notamment les projets précis Via Baltica et Via Carpatia. Ainsi, l’approfondissement de l’intégration, renforcerait la cohésion de l’Union européenne et de ses régions, et en conséquence permettrait l’amélioration du niveau de vie des populations. « Nous voulons nous développer, resserrer les liens, construire cet espace commun de coopération économique et dans le domaine de la sécurité », a dit le président polonais. De son côté, la présidente croate a insisté sur le fait, que l’Initiative de « Trois mers » n’avait pas pour objectif d’éloigner les pays engagés dans l’Initiative de l’UE, mais de réduire les disparités entre ces pays et les autres pays membres de l’UE, ce qui contribuerait au renforcement de l’Union.

A propos de cette nouvelle coopération en Europe centrale, la question reste ouverte de savoir dans quelle mesure cette initiative peut intéresser d’autres pays de la région, en particulier l’Ukraine, pays auquel la Pologne porte une attention particulière.

La veille du Forum de Dubrovnik, le 24 août 2016, Andrzej Duda s’est rendu en Ukraine à l’occasion de 25ème anniversaire de l’indépendance de l’Ukraine où il a présenté sa vision d’intégration des pays d’Europe centrale et orientale. C’est à Kiev que le nom d’Initiative de « Trois mers » a été utilisé pour la première fois, à la place de « Intermarium », trop marqué historiquement. Dans le discours prononcé lors de la réunion annuelle des ambassadeurs ukrainiens, il a insisté sur le fait que cette intégration devrait se construire dans le cadre de l’UE et de l’OTAN. Cependant, le président polonais a suggéré qu’il s’agissait de construire un bloc autonome par rapport aux grands Etats de l’Ouest et de l’Est de l’Europe. Selon ses propos, repris ensuite à Dubrovnik, il est nécessaire de changer la vision de l’Europe, constituée du centre et de la périphérie, où le transfert des modèles se fait d’une façon unidirectionnelle, des pays occidentaux vers l’Est de l’Union. Dans cette vision, l’Ukraine pourrait être alliée de la Pologne « dans la construction de la communauté des nations de la région ». Le président polonais a présenté à Kiev les trois piliers de cette nouvelle forme d’intégration régionale. Le premier pilier serait la sécurité de la région, basée sur le potentiel militaire de tous les pays de la région, la présence permanente des forces armées de l’OTAN et la coopération militaire construite sur le modèle de la brigade Lituanie-Pologne-Ukraine. Les soldats de cette brigade ont défilé à Kiev à l’occasion de la fête d’indépendance. Le deuxième pilier est l’énergie, en particulier la construction d’infrastructures énergétiques permettant de diminuer la dépendance vis-à-vis de la Russie. La réconciliation entre les nations serait le troisième pilier. Par ailleurs, le président polonais a encouragé l’intégration transatlantique de l’Ukraine par le biais de la coopération avec la région des « Trois mers ». Toutefois, dans l’immédiat, le président Porochenko ne s’est pas exprimé à propos de la vision de « Trois mers » présentée par Andrzej Duda à Kiev.

L’Initiative de « Trois mers » en tant que nouvel axe de la politique étrangère polonaise a été confirmée récemment par Andrzej Duda dans l’interview publiée le 23 octobre 2016 [3]. Il a souligné que la Pologne, en tant que pays le plus important en Europe centrale, assumerait une plus grande part de responsabilité dans la sécurité de la région et à ce titre devait être en position de construire une communauté régionale d’intérêt. La coopération avec tous les pays d’Europe centrale et orientale est un des piliers de la souveraineté et de la position forte de la Pologne en Europe. Dans cette coopération régionale, les projets économiques méritent autant d’attention que le projet politique. L’Initiative de « Trois mers » doit permettre la réalisation de ces projets. Dans son interview, le président polonais a encore une fois insisté sur l’importance du développement des infrastructures suivant l’axe Nord-Sud, dont la construction d’une ligne ferroviaire à grande vitesse reliant Tallinn et Dubrovnik avec des embranchements vers Vienne, Kiev, Bucarest, Sofia et Belgrade. Il a souligné, que l’idée de renforcer le potentiel économique de la région pouvait être coordonnée avec la coopération dans le Format « 16+1 », entre les seize pays d’Europe centrale et la Chine. Les réalisations dans le cadre de l’Initiative de « Trois mers » pourraient être ainsi reliées à la « Nouvelle Route de la Soie » : l’Europe centrale deviendrait le principal centre logistique de la « Nouvelle Route de la Soie » sur le continent, ce qui est un des principaux objectifs de la coopération dans le Format « 16+1 ».

L’ambition du président polonais est que la région des « Trois mers » devienne le partenaire des pays à l’Est (en particulier l’Ukraine) et au Sud de l’Union européenne, non membres de l’UE et pour certains n’appartenant pas à l’OTAN. A la fin de mois d’août 2016, a eu lieu une rencontre parlementaire des pays d’Europe centrale et orientale organisée par le président de la Diète (chambre basse du Parlement polonais) avec la participation des présidents et vice-présidents des Parlements de Biélorussie, Bosnie-Herzégovine, Monténégro, Géorgie, Macédoine, Moldavie, Serbie, Ukraine ainsi que d’Azerbaïdjan, Arménie et Turquie. Le modèle que le président Duda souhaiterait concrétiser, c’est « la Pologne forte dans la région de « Trois mers », et la région forte dans l’espace de l’Europe centrale, orientale et du sud ». En conséquence, la région des « Trois mers » est un champ d’activité politique particulièrement important, qui donne, à travers des consultations avec les partenaires de la région, une possibilité d’élaborer une position commune, notamment lors des négociations au sein de l’UE. Le résultat pourrait effectivement contribuer à renforcer la position de la Pologne dans l’Union. Cela est d’autant plus probable, que le climat est favorable à l’intégration au centre de l’Europe. Entre autres, cela est confirmé par la coopération de l’Europe centrale avec la Chine dans le cadre du Format « 16+1 ». Le 5 novembre 2016, lors du dernier sommet du Format à Riga, le principal sujet des discussions était la coopération maritime entre les seize pays d’Europe centrale et la Chine, en intégrant dans cette coopération aussi le cadre de l’Initiative de « Trois mers ».

Les critiques sur l’Initiative de « Trois mers » insistent surtout sur le retour à l’ancien concept d’Intermarium, considéré comme utopique. Les raisons du gouvernement conservateur sont jugées comme purement idéologiques, relevant d’une contestation du rapport de forces actuel en Europe, marqué par la domination de l’Allemagne. La construction de « Trois mers » nécessite l’élaboration d’une stratégie régionale par rapport à l’Union européenne, dans la mesure où, pour les pays de la région, ce sont Bruxelles et Berlin qui constituent le principal point de référence. L’absence au Forum de Dubrovnik de cette problématique doit être considérée comme une faiblesse de l’Initiative. Pour l’instant, le pragmatisme dominant favorise avant tout la coopération économique. Mais l’Initiative pourrait prendre d’autres formes, en particulier la coopération politique. A Dubrovnik, où la crise ukrainienne était débattue, le premier pas a peut-être été fait en ce sens. L’Ukraine pourrait être invitée au prochain sommet de l’Initiative, en juin 2017 à Wroclaw, en Pologne.

En aucun cas, l’Initiative de « Trois mers » ne peut constituer une alternative à l’Union européenne. Dans ses discours, Andrzej Duda a bien insisté sur ce fait. Il est question de coopération régionale centre européenne, portant sur des projets concrets, s’effectuant dans le cadre de l’Union européenne et contribuant à une plus grande cohésion et au développement régional de l’Union. Tout récemment, le Parlement européen, dans son « Rapport sur le renforcement du maillage et de l’accessibilité des infrastructures de transport en Europe centrale et orientale », daté du 6 octobre 2016, souligne l’importance de la construction de Via Carpatia pour le développement des régions situées à la périphérie de l’Union européenne et encourage la mise en place de financements européens pour ce projet. Le même Rapport insiste sur le potentiel de développement de la « Nouvelle Route de la Soie » pour l’Europe centrale et orientale, qui grâce à sa situation géographique avantageuse, pourrait devenir un « centre logistique important et un pivot pour les communications entre l’Europe et l’Asie ».

[1] Pologne, Biélorussie, Lituanie, Lettonie, Estonie, Ukraine, Tchécoslovaquie, Hongrie, Roumanie, Yougoslavie, éventuellement Finlande.
[2] Dans la réunion de Bucarest ont également participé le président de la Bulgarie – Rossen Plevneliew, de l’Estonie – Toomas Hendril Ilves, de la Lettonie – Raimonds Vejonis, de la Lituanie – Dalia Grybauskaite, de la Slovaquie – Andrej Kiska, de la Hongrie – Janos Ader, et le président de la chambre basse du Parlement de la République tchèque – Jan Hamaczek
[3] « Polski Przeglad Dyplomatyczny » Revue Diplomatique Polonaise PISM.
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