Surcouf n’a pas dit son dernier mot : les nouveaux corsaires et l’État

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  • Charles Guénois

    Charles Guénois

    Officier de Marine en échange chez Orange Cyberdéfense, chargé des projets d’innovation pour le groupe auprès du CTO

« Il y a trois sortes d’hommes, les vivants, les morts et ceux qui vont en mer ». Cette formule illustre la réalité intemporelle de la « rupture terre-mer ». Elle reste structurelle dans le monde physique mais semblerait s’atténuer dans le monde numérique. La connectivité mondiale augmente en effet à la mesure du déploiement des infrastructures spatiales, qui ne sont plus de simples relais de communications mais des constellations massives multiservices et multiorbites. Dès lors, le marin est confronté à une rupture historique de son isolement. La connectivité quasi permanente induit une visibilité plus fine des activités maritimes depuis la terre, le décideur en mer est de plus en plus assisté et exposé dans ses décisions. La connectivité tend aussi à réduire l’absence ou la distance physique ; il devient presque possible de communiquer et de travailler en mer comme à terre. Enfin, l’hybridation et la privatisation technologiq

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