« Nous sommes arrivés au bout d’un cycle historique » : refonder les relations entre l’Afrique et la France

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  • Achille Mbembe

    Achille Mbembe

    Historien et politiste, professeur à l’Université du Witwatersrand (Johannesburg) et directeur de la Fondation de l’innovation pour la démocratie

  • Caroline Roussy

    Caroline Roussy

    Directrice de recherche à l’IRIS, responsable du Programme Afrique/s

  • Marc Verzeroli

    Marc Verzeroli

    Responsable d’édition à l’IRIS, Rédacteur en chef de La Revue internationale et stratégique

  • Romane Lucq

    Romane Lucq

    Analyste en stratégie internationale spécialisée sur les enjeux maritimes

Caroline Roussy, Romane Lucq et Marc Verzeroli – Mali, Burkina Faso, Niger : trois pays que l’armée française a été contrainte de quitter dernièrement. Comment peut-on comprendre ce rejet de la France ? › ACHILLE MBEMBE – Le rôle premier de l’armée française est de défendre le territoire français. Ce n’est pas de rester indéfiniment en Afrique. Que les troupes françaises quittent le Mali, le Burkina Faso ou le Niger ne constitue donc pas, a priori, un drame. Les conditions dans lesquelles elles sont priées de s’en aller devraient, par contre, interroger. Elles ont été obligées de partir parce qu’à un moment donné, les buts de guerre de la France dans ces trois pays n’étaient plus exactement les mêmes que ceux des États concernés. On peut aussi penser que les interventions militaires dans les conflits asymétriques du genre que l’on observe au Sahel sont, de toutes les façons, vouées à l’échec. Dès lors, l’erreur

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