Décembre 2016
L’OPEP peut-elle survivre dans un monde d’abondance pétrolière ? / Par Emmanuel Hache

RIS N°104 – Hiver 2016

Avec 71,5 % des réserves mondiales [2] et une part de marché dans la production mondiale estimée à 41 %, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) est un acteur central du marché pétrolier. Pourtant, depuis l’effondrement des prix du brut – baisse de plus de 65 % entre les mois de juin 2014 et de décembre 2015 –, nombreux sont les experts à prédire la mort d’une organisation [3] qui a traversé les différentes étapes économiques et politiques de l’après-guerre : reconstruction, décolonisation et mondialisation. Différents arguments vont dans ce sens : incapacité à stabiliser les prix du pétrole, concurrence des producteurs non-membres de l’OPEP, croissance des innovations technologiques de décarbonation, pénétration des énergies renouvelables dans le mix énergétique mondial. Créée en septembre 1960 à Bagdad par l’Arabie saoudite, l’Iran, l’Irak, le Koweït et le Venezuela à la suite de la montée des revend
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