Les ONG, des outsiders centraux des négociations climatiques ? / Par Sylvie Ollitrault

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  • Sylvie Ollitrault

    Sylvie Ollitrault

    Directrice de recherche CNRS et directrice de la recherche à l’École des hautes études en santé publique (EHESP), Sylvie Ollitrault est politiste.

Depuis le Sommet de la Terre de Rio de Janeiro, en 1992, les organisations non gouvernementales (ONG) sont apparues comme des actrices politiques pivots de la lutte contre le changement climatique. Leur rôle central dans les arènes internationales n’est en réalité ni nouveau ni marginal [1]. Progressivement avant la Deuxième Guerre mondiale, puis de manière volontariste après 1945, la politique environnementale est née de leur mobilisation, à un moment où les premières d’entre elles relevaient davantage de réseaux savants occidentaux (Europe et Amérique du Nord) que d’organisations à proprement parler. En un siècle, et bien plus encore après le Sommet de Stockholm de 1972, qui a marqué la naissance des préoccupations environnementales au niveau des Nations unies, les ONG n’ont en effet cessé soit d’être les expertes mobilisées par les institutions, soit de prendre part au processus de construction du récit du problème climatique, c’est-à-dire en �

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