Les acteurs de la défense face au changement climatique : itinéraire d’une nouvelle contrainte stratégique en France et aux États-Unis / Par Bastien Alex et Adrien Estève

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  • Bastien Alex

    Bastien Alex

    Ancien.ne chercheur.se à l'IRIS

  • Adrien Estève

    Adrien Estève

    Maître de conférences contractuel en relations internationales à Sciences Po Strasbourg. Il étudie l’évolution des pratiques de sécurité dans l’anthropocène et les transformations récentes de la politique environnementale internationale. Il est notamment l’auteur de Guerre et Écologie.

Lors de son audition de confirmation devant le Comité des forces armées du Sénat des États-Unis, le 12 janvier 2017, le nouveau secrétaire d’État à la Défense, James Mattis, a officiellement qualifié le changement climatique de préoccupation majeure du Pentagone. Affirmant que l’armée américaine se devait de considérer les conséquences de ce phénomène global à très court terme pour la sécurité des États-Unis, il a pris pour exemple les modifications des routes maritimes causées par la fonte des glaces en Arctique ou encore la probabilité plus élevée d’épisodes de sécheresse extrême dans plusieurs régions instables du monde. Un tel discours peut paraître étonnant au sein d’une administration dont les tendances climato-sceptiques n’ont échappé à personne [2]. Néanmoins, le secrétaire d’État s’inscrit dans le prolongement d’une série de travaux effectués depuis plus de deux décennies sur l’impact des variables climatiques et env

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