L’empire souterrain. Comment les États-Unis ont fait des réseaux mondiaux une arme de guerre// Henry Farrell et Abraham Newman (Paris : Odile Jacob, 2024, 296 p.)

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  • Note de lecture réalisée par Yannick Prost

    Note de lecture réalisée par Yannick Prost

    Haut fonctionnaire, enseignant à Sciences Po

Cet ouvrage aborde des sujets assez divers, parfois techniquement un peu délicats, pour démontrer que la puissance américaine non seulement ne s’est pas érodée, mais s’est renforcée par la position unique que les États-Unis occupent sur un certain nombre d’infrastructures numériques et dans le monde de la finance. Alors que la remise en cause du système de Bretton Woods dans les années 1970 aurait dû mettre un terme à l’hégémonie du dollar, l’essor des eurodollars et l’omniprésence des banques d’affaires états-uniennes l’a rendu incontournable. Or l’utilisation du dollar par les acteurs économiques du monde entier est soumise, en dernier ressort, au bon vouloir de Washington, qui peut toujours interdire l’accès des billets verts en exerçant des pressions sur les banques américaines indispensables pour la procédure. Les mêmes contraintes ont permis aux autorités états-uniennes d’accéder aux données confidentielles que possède l’or

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