Le syndrome hollandais à l’épreuve des prix bas du pétrole : de la faillite économique aux recompositions (géo)politiques / Par Bastien Alex et Stéphane Tchung-Ming

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  • Bastien Alex

    Bastien Alex

    Ancien.ne chercheur.se à l'IRIS

  • Stéphane Tchung-Ming

    Stéphane Tchung-Ming

    Économiste à IFP Énergies nouvelles.

L’effondrement des cours du brut initié en juin 2014 a surpris, par sa brutalité et son ampleur, l’ensemble des observateurs des marchés pétroliers, notamment au sein des États où la rente des hydrocarbures compte parmi les principaux contributeurs aux finances publiques. Par sa persistance, dont les fondements sont aussi bien géopolitiques qu’économiques, cette séquence de prix bas met en lumière plusieurs phénomènes comme la résilience des hydrocarbures non conventionnels, l’évolution du rôle stratégique de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) – et particulièrement de l’Arabie saoudite au sein du cartel – ou encore l’amplitude des cycles pétroliers, soit les variations entre prix haut et bas sur les marchés au sein d’un même cycle. Considérée à la fois comme une bonne nouvelle – transfert de devises des pays exportateurs vers les pays importateurs – et un oiseau de mauvaise augure – annonce, en raison de la chute de

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