Éthique et intérêt national ne sont pas mutuellement exclusifs / Par Jean-Marc Coicaud

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  • Jean-Marc Coicaud

    Jean-Marc Coicaud

    Professeur de droit et d’affaires globales à la Faculté de droit de l’Université Rutgers (Université d’État du New Jersey), Global Ethics Fellow au Carnegie Council for Ethics in International Affairs (New York) et membre de l’Academia Europea.

On entend souvent dire, notamment de la part de ceux qui revendiquent une approche réaliste des relations internationales, qu’éthique et intérêt national ne font pas bon ménage, qu’ils sont contradictoires, et notamment que l’intérêt national manque d’éthique. Certes, ils peuvent être en conflit. Mais cela ne signifie pas qu’éthique et intérêt national sont par définition des notions et des pratiques étrangères l’une à l’autre. Par exemple, il existe bien une éthique de l’intérêt national. Dans cette perspective, que faut-il entendre par les notions d’éthique et d’intérêt national ? S’il existe une éthique de l’intérêt national, en quoi consiste-t-elle ? Dans quelle mesure peut-on parler d’un conflit entre éthique et intérêt national, voire d’une absence d’éthique de la part de l’intérêt national, et pourquoi cette conception des relations entre éthique et intérêt national est-elle largement répandue ? E

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