Du paria au leader, du leader au paria : les trajectoires croisées de la Chine et des États-Unis dans les négociations climatiques / Par François Gemenne

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  • François Gemenne

    François Gemenne

    Chercheur du FNRS à l’Université de Liège, enseignant à Sciences Po et à IRIS Sup’, co-directeur de l’Observatoire Climat et Défense à l’IRIS

En 2009, lorsque les chefs d’État et de gouvernement de la planète se réunissent à Copenhague pour la 15e conférence des parties (COP15) à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), dans l’espoir de trouver un nouvel accord qui ferait suite au protocole de Kyoto, la Chine est perçue comme le principal obstacle au succès des négociations. Barack Obama, au contraire, est vu comme porteur d’un espoir nouveau : pour la première fois, un président états-unien assiste à une COP et laisse entrevoir la possibilité d’un leadership nouveau sur le climat, après plus de dix ans d’attentisme de la part de son pays. Le dénouement, hélas, fut tout autre. La Chine, à la tête d’un groupe des pays émergents – les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) – porta un accord indigent, accepté par B. Obama, dont la priorité du moment était le vote de sa grande réforme de la santé. Six ans plus tard, à la COP21

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