Comment appréhender la légitimation post-accord de paix ? Le cas des dissidences des FARC-EP

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  • Ninon Straëbler

    Ninon Straëbler

    Diplômée des masters Gouvernance internationale et diplomatie à Sciences Po, Sciences sociales à l’Universidad Pontificia Javeriana de Bogota et Recherche en science politique à l’Institut des hautes études de l’Amérique latine (IHEAL, Université Sorbonne-Nouvelle).

En Colombie, l’accord de paix de 2016 laisse la place à une guerre des récits entre de nouveaux acteurs armés, où la distinction conditionne le pouvoir de négociation et le soutien populaire. L’Estado Mayor Central (EMC) et la Segunda Marquetalia (SM), deux dissidences des FARC-EP, se veulent moteurs de changement politique et social et déploient des stratégies discursives distinctes pour légitimer la lutte armée. C’est précisément ce que cet article tente de montrer, à travers l’analyse de 334 communiqués. L’arrivée au pouvoir de Gustavo Petro, ancien guérillero, constitue un tournant majeur pour ces groupes dans une Colombie où leurs revendications semblent être entendues par le gouvernement. Comment justifier la lutte armée quand le changement est possible sans les armes et la violence ? L’assassinat de Miguel Uribe Turbay, potentiel candidat à la présidentielle de 2026, le 23 juin 2025, témoigne d’une dramatique dégradation sécuritaire

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