Allemagne. La nouvelle puissance européenne

Par

IRIS/PUF

187 pages


2002

En recouvrant son unité en 1990, l’Allemagne, géant économique, n’est plus le nain politique qu’elle était jusqu’ici. Entre les difficultés du parachèvement de l’unification interne et le statut de puissance centrale en Europe, entre la volonté de maintenir le modèle économique allemand et l’adaptation du capitalisme rhénan à la mondialisation, entre la retenue traditionnelle en politique étrangère et la prise en charge de responsabilités nouvelles, l’Allemagne redevenue souveraine entend s’affirmer davantage sur les scènes européenne et internationale. L’impératif, pour elle, reste la poursuite du processus d’unification de l’Europe – selon le slogan : jamais seul, toujours ensemble –, ce qui est le contraire d’une volonté d’hégémonie. Si son influence s’accroît, elle affiche désormais une normalité rassurante. Ce n’est ni l’arrivée au pouvoir d’une nouvelle génération de dirigeants politiques, ni l’installation du gouvernement et du parlement allemands à Berlin qui remet en cause les fondements institutionnels et politiques de la nouvelle Allemagne, qui sont les mêmes que ceux de la République fédérale depuis 1949. Tournée vers l’avenir, consciente de son passé, l’Allemagne est la puissance européenne sur laquelle il faudra compter, mais en tant que partenaire fiable et crédible.

Stephan Martens est maître de conférences à l’Université Michel de Montaigne (Bordeaux III) et chercheur associé à l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS) de Paris. Auteur de nombreuses publications sur la politique étrangère de l’Allemagne et les relations franco-allemandes, notamment de La nouvelle Allemagne (sous la dir.), IRIS/PUF, 1999, et La politique à l’Est de la République fédérale d’Allemagne depuis 1949. Entre mythe et réalité, PUF, 1998.

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