L’égalité homme/femme dans les négociations autour de la responsabilité commune mais différenciée des changements climatiques (RCDCC)

  • Fatou Élise Ba

    Fatou Élise Ba

    Chercheuse à l’IRIS, responsable du Programme Sécurité humaine

  • Éléonore Duffau

    Éléonore Duffau

    Chercheuse à l’IRIS

  • Julia Tasse

    Julia Tasse

    Directrice de recherche à l’IRIS, responsable du programme Océan

  • Daphné Guillerault

    Daphné Guillerault

    Assistante de recherche, IRIS

  • Clarisse Van den Bossche

    Clarisse Van den Bossche

    Assistante de recherche, IRIS

Les négociations internationales sur le climat ont pour objectif de définir des normes globales permettant de lutter efficacement contre les changements climatiques. Elles reposent notamment sur le principe clé de la responsabilité commune, mais différenciée des changements climatiques (RCDCC) qui reconnaît les disparités entre les pays en matière de contribution historique aux émissions de gaz à effet de serre et de capacités à faire face aux défis climatiques. Même si l’égalité homme/femme est l’un des objectifs transversaux du développement durable, son intégration dans les politiques climatiques est encore lacunaire, tant à l’échelle nationale qu’internationale.

La première note de l’Observatoire Genre, climat et environnement a mis en évidence l’exposition accrue des femmes, des enfants et des minorités aux conséquences des changements climatiques dans le monde, en particulier dans les pays en développement. Cette exposition exacerbée et le manque de représentation des femmes dans les instances de décision internationales poussent de nombreux mouvements de femmes dans le monde à s’engager massivement, comme analysé dans la deuxième note de cet Observatoire.

Il est donc légitime de questionner l’intégration de l’égalité homme/femme dans les concepts-clés des négociations climatiques internationales et dans les discussions qui ont conduit à leur élaboration.

Cette réflexion questionne l’inclusivité de ces concepts et permet de mettre en lumière les obstacles à son développement. Cette troisième note se concentre donc sur la manière dont l’égalité homme/femme est prise en compte ou non dans les deux concepts-clés du droit international environnemental : la RCDCC et le mécanisme des pertes et dommages.

Le développement s’articulera en trois parties : (I) un état des lieux des questions internationales autour de la RCDCC et de la place de l’égalité homme/femme dans les négociations (II) la mise en œuvre de la justice climatique à travers le fonds pertes et dommages, et (III) des recommandations pour mieux intégrer l’égalité homme/femme dans ces processus, suivies de conclusions.