Le casse-tête des ONG humanitaires françaises confrontées à la diminution des financements publics

« La cessation brutale, en février 2025, de pans entiers des missions de l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) a causé une situation catastrophique pour les personnes nécessitant une aide humanitaire et a bouleversé le système humanitaire mondial. Ce système, s’il reposait sur certaines valeurs ou principes communs aux Etats et aux ONG à financement public, était bâti d’abord et surtout sur une convergence d’intérêts, insérés néanmoins dans une relation asymétrique au profit des Etats : la mise en œuvre indirecte par les ONG de politiques publiques destinées à des populations nécessitant aide et assistance ; la satisfaction pour les ONG de disposer de fonds très significatifs pour accroître leurs capacités d’action.

Aujourd’hui, les ONG humanitaires, qui ont adopté une véritable culture de gestion de fonds publics, font  l’amère expérience non plus du soft power des Etats bailleurs de fonds, qu’elles estimaient avoir apprivoisé, mais bel et bien d’un hard power qui révèle certaines de leurs fragilités. Le problème, c’est que les alternatives au système actuel sont semées d’embûches, embûches qui forment un véritable casse-tête pour les ONG concernées… »