La diplomatie climatique des monarchies du Golfe : levier d’influence et outil de puissance

  • Éléonore Duffau

    Éléonore Duffau

    Chercheuse à l’IRIS

  • Mathilde Jourde

    Mathilde Jourde

    Chercheuse à l’IRIS, responsable du Programme Climat, environnement, sécurité

  • Martin Collet

    Martin Collet

    Assistant de recherche, IRIS

  • Maxence Michelet

    Maxence Michelet

    Assistant de recherche, IRIS

Depuis plusieurs décennies, les États membres du Conseil de coopération du Golfe (CCG) — l’Arabie saoudite, Bahreïn, les Émirats arabes unis (É.A.U.), le Koweït, Oman et le Qatar — sont de plus en plus impliqués dans les enjeux liés aux changements climatiques. Cette implication témoigne d’abord d’une prise de conscience des risques associés aux changements climatiques mais révèle également la reconnaissance du climat comme un instrument de politique étrangère et d’influence. Cette note, divisée en quatre parties, analyse ainsi la diplomatie climatique des monarchies du Golfe, comme levier d’influence et outil de puissance, tant dans des cadres multilatéraux que bilatéraux.

Cette note de l’Observatoire Défense et Climat propose ainsi d’étudier la diplomatie climatique des monarchies du Golfe comme levier d’influence et outil de puissance. Cette note se divise en quatre parties :  l’exposition des États du Conseil de coopération du Golfe aux risques climatiques et les réponses apportées (I), ainsi que sur l’engagement de ces États dans le cadre du multilatéralisme climatique mondial, mettant en lumière ce multilatéralisme comme espace d’influence de leurs stratégies climatiques (II), l’articulation entre enjeux climatiques et politique étrangère des États du Golfe sur le continent africain, soulignant les logiques de coopération environnementale autant que d’influence (III). Enfin la base de ces analyses, la note propose trois scénarii de prospective, accompagnés de recommandations stratégiques à destination du ministère des Armées.