Notes / Asia Focus
14 décembre 2023
La culture underground japonaise : un phénomène de mode à l’impact national et international

C’est à la fin des années 60 que s’installe au Japon une nouvelle culture : l’underground. D’importation américaine, ce mouvement s’est inscrit dans le Japon d’après-guerre à travers le cinéma et le théâtre, la musique, les arts ainsi que la mode. À son arrivée, le phénomène est alors fortement commenté et débattu : c’est un réel changement dans cette société encore en reconstruction. Son impact est de taille puisqu’il engendre la transformation de lieux comme les cinémas et les théâtres, qui se modernisent alors, et devient une réelle influence pour les nouvelles générations. L’une des premières sous-cultures qui émerge à Tokyo à la fin des années 60 est le Sukeban, qui peut être traduit comme « girl boss ». Au cours des années 50, les gangs de rue adoptaient la mode des bikers américains en y ajoutant leur touche locale. Ces gangs, connus sous le nom de bōsōzoku étaient réservés uniquement aux hommes, raison pour laquelle les femmes avaient décidé de créer leurs propres gangs de sukeban. Ces groupes décident alors de personnaliser leurs uniformes en s’inspirant du style skater américain et de la culture punk britannique. Le style s’ajoute alors à tout un mode de pensée : celui de la rébellion et de la lutte pour la liberté. L’underground s’immisce alors pleinement au sein de la culture japonaise et continue toujours de se développer. De nos jours, ce mouvement a pris une ampleur considérable, puisqu’il fait partie intégrante de l’archipel : les sous-cultures de la mode japonaise sont mondialement connues, notamment grâce à leur popularisation et médiatisation…