Équilibres internationaux et mondialisation
Mars 2016
Lutte contre la corruption : dépasser le « tous pourris » / Entretien avec Nicolas Bonucci et Daniel Lebègue

RIS 101 - Printemps 2016

Carole Gomez et Marc Verzeroli – Diriez-vous qu’en dépit de son ancienneté historique en tant que phénomène, la corruption n’est pourtant perçue comme un réel problème que depuis relativement peu de temps ? L’investigation de ce champ est, par conséquent, récente. Pourquoi la corruption est-elle devenue un paramètre central du jeu politique ? Daniel Lebègue – Au XIe siècle, déjà, des moines que l’on peut rattacher aux bénédictins avaient créé leur ordre et leur monastère en Toscane avec un objectif principal : lutter contre la corruption et en protéger les paysans pauvres de la région. Le phénomène n’est donc pas récent. Aujourd’hui, je dirais les choses de la manière suivante : la démocratie française est malade. Il existe entre les gouvernants et les citoyens une crise de confiance inédite dans son intensité et sa gravité. La corruption n’est évidemment pas la seule explication à ce qui s’apparente à une crise de not
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