Enjeux de société
Septembre 2016
L’Inde, entre volonté de puissance et inhibitions / Par Olivier Da Lage

RIS N°103 – Automne 2016

L’arrivée au pouvoir en mai 2014 de Narendra Modi, le charismatique leader des nationalistes hindous du Bharatiya Janata Party (BJP), a donné un souffle nouveau à la politique étrangère indienne. Le dynamisme et l’énergie dont le Premier ministre a depuis fait preuve contraste de façon spectaculaire avec l’apathie des dernières des dix années de gouvernement de son prédécesseur du parti du Congrès, Manmohan Singh. Âgé et affaibli par une opération cardiaque, M. Singh était surtout paralysé par l’impossibilité de trouver une majorité parlementaire au sein de la coalition hétéroclite et de plus en plus divisée qu’il dirigeait. N. Modi, au contraire, bénéficie d’emblée d’un atout majeur : la majorité absolue au sein de la Lok Sabha, la chambre basse du Parlement, obtenue avec moins de 35 % des voix sur le plan national grâce à la division de ses adversaires politiques et au mode électoral hérité des Britanniques – scrutin uninominal à
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