Les nations ont-elles encore un sens à l’heure de la globalisation ? / Par Jacques Sapir

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  • Jacques Sapir

    Jacques Sapir

    Directeur d’Études à l’EHESS Directeur du CEMI Membre à titre étranger de l’Académie des Sciences de Russie.

La question de la liberté des peuples dans le cadre d’une économie largement globalisée est posée à tout instant. Les problèmes qu’il faut chercher à résoudre, des négociations commerciales aux questions de pollution, en passant par les conséquences de catastrophes naturelles, dépassent, du moins en apparence, le cadre des frontières et la compétence des nations. Dès lors surgit une interrogation : les nations sont-elles un instrument ou un obstacle pour la résolution de ces problèmes ? Les solutions seraient-elles plus rapides, et plus efficaces, avec l’émergence d’un pouvoir supranational ? Telle est la logique des négociations internationales sur les traités dits de libre-échange, dont le dernier avatar est le Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement (Tafta) [1]. De ces traités est issue une « idéologie » du libre-échange moderne, qui ne résiste toutefois pas à une analyse sérieuse [2]. Mais ceci

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