La montée en puissance de l’expertise climatique du Sud / Entretien avec Saleemul Huq

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  • Saleemul Huq

    Saleemul Huq

    Directeur de l’International Centre for Climate Change and Development (ICCCAD) à l’Independent University, Bangladesh (IUB) et Senior Fellow à l’International Institute for Environment and Development (IIED).

  • Alice Baillat

    Alice Baillat

    Ancienne chercheuse associée à l’IRIS

Alice Baillat – Existe-t-il, selon vous, une expertise dite du Sud en matière de changement climatique ? Comment la qualifieriez-vous ? En quoi diffère-t-elle de l’expertise dite du Nord ? Saleemul Huq – Il existe une expertise du « Sud » sur le changement climatique, produite par les pays en développement (PED), et qui diffère de l’expertise du « Nord », produite par les pays développés, de deux manières au moins. La différence la plus importante se trouve dans la compréhension du problème climatique et dans la capacité à s’attaquer et à s’adapter à ses effets. De manière générale, les PED – et le Bangladesh en est un très bon exemple – ont déjà reconnu que le climat change, que les impacts sont visibles et qu’il est nécessaire d’agir maintenant. Presque tous ces pays, et particulièrement les pays les moins avancés (PMA), prennent déjà des mesures pour s’attaquer aux changements climatiques [1]. C’est en agissant que

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