Keep calm and don’t overreact. Le président Trump, le terrorisme et la menace existentielle / Par Alexandre Andorra

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  • Alexandre Andorra

    Alexandre Andorra

    Politologue, coauteur de Géopolitique des États-Unis (Presses universitaires de France, 2016) et cofondateur de contesdefaits.org

« Je prie Allah pour qu’il donne l’Amérique à Trump » [1]. En août 2016, un porte-parole du soi-disant État islamique (EI, ou Daech) tenait ces propos étonnants. Pourquoi soutenir le candidat qui promettait d’« éradiquer » Daech [2] ? Un djihadiste apporte sa réponse sur Telegram : « quand [George W. Bush] est venu avec ses soldats […] et a dit avec une absolue clarté que c’était une croisade, […] le peuple […] suivait et célébrait les djihadistes. Mais sous l’ère des démocrates comme Barack Obama – des loups déguisés en brebis –, les musulmans ont commencé à parler de tolérance et de modération » [3]. Pour les djihadistes, sa rhétorique belliqueuse fait de D. Trump l’ennemi idéal. Si des troupes au sol seraient l’argument ultime, son discours islamophobe fait déjà une grosse partie de leur travail. Refusant à la fois la rhétorique haineuse et les déploiements massifs au sol, B. Ob

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