Détroits et canaux, fragilité maritime du commerce de matières premières ?

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  • Romane Lucq

    Romane Lucq

    Analyste en stratégie internationale spécialisée sur les enjeux maritimes

  • Alexandre Roussel

    Alexandre Roussel

    Chercheur junior à l’IRIS

  • Julia Tasse

    Julia Tasse

    Directrice de recherche à l’IRIS, responsable du programme Océan

Il est paradoxal qu’un espace aussi hostile à l’être humain que l’océan lui soit devenu aussi indispensable. C’est pourtant à travers lui que s’opèrent aujourd’hui la plupart des échanges internationaux. Éléments catalyseurs du processus de mondialisation renforcés par la libéralisation progressive des marchés, l’intensification constante des flux et la facilitation des échanges ont rapidement conduit à une hausse significative du recours au transport maritime. Cette maritimisation de l’économie, stimulée par la généralisation de l’usage du conteneur et par les progrès technologiques en matière de navigation et de logistique, s’est nettement accrue depuis les années 1970. À l’origine d’une ouverture majeure sur l’extérieur, la mer est intimement liée à la mondialisation, et 80 % du volume du commerce mondial transitent aujourd’hui par voie maritime [1]. Devenue un pivot incontournable de l’approvisionnement à l’échelle g

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