Aviation civile et relations internationales : y a-t-il une diplomatie aérienne au XXIe siècle ? / Par Étienne Moralès

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  • Étienne Moralès

    Étienne Moralès

    Doctorant en histoire à l’Institut des hautes études de l’Amérique latine (IHEAL-CREDA UMR 7227, Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3).

En août 2016, l’inauguration d’une ligne aérienne entre Fort Lauderdale (Floride, États-Unis d’Amérique) et Santa Clara (Cuba) par la compagnie Jet Blue marqua la reprise de liaisons régulières interrompues depuis la crise d’octobre 1962. Tous les observateurs saluèrent un moment important dans le processus de rapprochement entre les États-Unis et Cuba, tandis que le directeur de la compagnie évoquait même « un énorme progrès pour la reconnexion de l’humanité ». Inversement, en juin 2017, la rupture des relations diplomatiques entre le Qatar et ses voisins saoudien, bahreïni et émirati s’accompagna de la suspension des vols des compagnies de ces pays vers Doha et réciproquement pour Qatar Airways. À l’évidence, l’aviation civile permet donc encore de rapprocher les nations, comme le pensaient les fondateurs de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) en 1944 à la conférence de Chicago. Cette agence spécialisée de l

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