Les stratégies énergétiques et minières des États du Golfe et leurs répercussions sur la sécurité des approvisionnements en France

  • Emmanuel Hache

    Emmanuel Hache

    Directeur de recherche à l’IRIS

  • Frédéric Jeannin

    Frédéric Jeannin

    Chercheur à l’IRIS, co-responsable du programme Énergie et matières premières

  • Sami Ramdani

    Sami Ramdani

    Chercheur à l’IRIS, co-responsable du programme Énergie et matières premières

  • Candice Roche

    Candice Roche

    Chercheurse, IFP Énergies nouvelles

  • Alexander Stonor

    Alexander Stonor

    Directeur Afrique d’Embellie Advisory et ancien reporter minier

Le changement climatique exige des économies mondiales qu’elles se décarbonent. Or, les pays du Golfe comme l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et le Qatar ont construit leurs économies et leurs puissances sur leur rente pétrolière et gazière. Ces économies doivent repenser leur modèle économique à l’aune des nouveaux enjeux de réduction des émissions de CO2. Parmi les axes de diversification, l’extraction, le raffinage et la transformation des minerais et des métaux figurent comme des axes privilégiés par les pays du Golfe, à la fois pour sortir de la dépendance aux hydrocarbures, mais aussi pour sécuriser des approvisionnements critiques dans des secteurs stratégiques comme l’énergie, la défense et le numérique, gourmands en métaux. Le secteur des énergies renouvelables est tout aussi dynamique et stratégique, car il devrait permettre aux monarchies du Golfe de décarboner leur mix électrique tout en devenant des acteurs importants des technologies bas-carbone. Pour accompagner leurs ambitions de diversification, chaque pays s’est doté d’une stratégie nationale au cours des années 2010 qui couvre à la fois les enjeux métalliques et renouvelables.