Coupe du monde en Arabie Saoudite : comment et pourquoi ?

La FIFA a décidé des hôtes des prochaines Coupes du Monde de football, avec des choix qui marquent une nouvelle ère pour la compétition. La Coupe du Monde 2026 a déjà été attribuée aux États-Unis, au Mexique et au Canada, dans un contexte politique tendu où Donald Trump avait menacé de sanctions les pays ne soutenant pas l’offre nord-américaine. Pour 2030, le Maroc, l’Espagne et le Portugal seront les hôtes principaux, avec une organisation partagée entre trois continents : l’Afrique, l’Europe et l’Amérique du Sud, où auront lieu les matchs inauguraux. Ce choix semble refléter une volonté d’accélérer la rotation géographique de la compétition, et permettre à l’Asie d’obtenir à son tour pour la Coupe du Monde suivante. C’est désormais chose faite puisqu’en 2034, c’est l’Arabie saoudite qui accueillera le tournoi, un projet porté par le prince héritier Mohammed ben Salmane (MBS). L’objectif est de moderniser le pays et d’améliorer son image internationale à travers le sport, malgré l’autoritarisme du régime. Cette attribution soulève cependant des questions concernant les droits humains et l’impact des événements sportifs au sein de régimes non démocratiques. La FIFA, sous la direction de Gianni Infantino, semble avoir privilégié des considérations financières, mais les ONG seront désormais plus que jamais présentes pour surveiller la situation.